Source : étude « Quelle contribution de l’agriculture française à la réduction des émissions de gaz à effet de serre – potentiel d’atténuation et coût de dix actions techniques, INRA, 2013 » (crédit photo : Patricia Perrot (MICOM))
La transition environnementale repose sur un défi complexe imposant de garantir la pérennité de nos systèmes économiques tout en améliorant leur productivité environnementale. En particulier concernant le secteur agricole, l’objectif aujourd’hui affiché par les pouvoir publics est celui de la « double performance économique et environnementale ».
Plus précisément vis-à-vis du changement climatique, le secteur agricole, qui représente environ 20% des émissions de GES françaises, a un rôle important à jouer et plusieurs actions techniques d’atténuation ont d’ores et déjà été identifiées : optimisation de la fertilisation azotée, réduction des consommations d’énergie des bâtiments d’élevage, introduction de légumineuses dans les rotations, développement de l’agroforesterie, recours à la méthanisation…
De plus, certaines de ces actions ont été décrites par l’INRA dans l’étude intitulée « Quelle contribution de l’agriculture française à la réduction des émissions de gaz à effet de serre ? Potentiel d’atténuation et coût de dix actions techniques » comme étant à « coût négatif », c’est-à-dire qu’elles permettent de réduire les émissions de GES du secteur agricole tout en étant économiquement rentables pour les agriculteurs qui les mettent en place. Dès lors, la question qui se pose est la suivante : pourquoi de telles actions « win-win » ne sont-elles pas mises en place par les agriculteurs ?
Dans ce contexte, I Care & Consult, l’INRA (UMR Economie Publique) et le Céréopa ont lancé un projet de recherche intitulé « BANCO » (Barriers for actions at negative cost and opportunities) visant à :
- mieux identifier les actions à « coût négatif » ;
- mieux comprendre le paradoxe de la non-adoption, par les agriculteurs de ces actions à « coût négatif »
- définir des mesures publiques et/ou privées permettant d’accompagner le déploiement des actions à « coût négatif » sur le terrain.
Dans les faits, I Care & Consult et ses partenaires :
- conduisent une revue de littérature concernant les actions à coût négatif en agriculture ;
- ont recours à la modélisation économique afin d’approfondir le calcul des coûts de certaines actions ;
- mènent des entretiens auprès de coopératives agricoles et d’agriculteurs afin de mieux comprendre, en pratique, pourquoi certaines pratiques ne sont pas mises en place ;
- proposent et analysent une série de mesures de politiques publiques et privées permettant d’encourager la mise en œuvre des pratiques d’atténuation sur le terrain.
Ce projet est en partie financé par l’ADEME dans le cadre de l’appel à projet de recherche « REACCTIF ».
